Thursday, March 30, 2006

Des coupes de thé anciennes


Je vous présente aujourd'hui mes trois types de vieilles coupes de thé. Elles servent chacune des functions différentes et procurent des sensations distinctes l'une des autres et des coupes modernes.

1. Le bol Tian Mu (ou Tenmoku au Japon)

Il fut inventé durant la période Sung (960-1279) pour la dégustation du thé vert en poudre battu avec un fouet en bambou. Celui-ci est une production du début de la dynastie Qing (. Sa caractéristique est de bien absorber et retenir la chaleur. Sa couleur noir attire la lumière du soleil et le temps de le prendre en photo cet après-midi il était bien chaud. Ses parois épaisses conservent la chaleur. Cela en fait donc un bon bol pour y faire du thé dedans.

Un autre emploi pour ce bol est celui de coupe pour boire du puerh vieux ou cuit, du vieux oolong ou du oolong fortement torréfié. Intervient alors son revêtement ancien. La sensation sur les lèvres est très douce et cela permet aussi au thé de devenir très moelleux et glissant sur la langue. Ne me demandez pas comment. Pour moi cela reste magique.

2. Les coupes rustiques bleues et blanches

Il est certain qu'elles sont vieilles et qu'elles sont authentiques. Mon maitre de thé a les siennes du même collectionneur. Je lui demanderai de confirmer la date de fabrication. Le collectionneur me dit qu'il s'agit au moins de la première moitié de la dynastie Qing (1644-1911).

Leurs parois sont aussi assez épaisses et le toucher très doux, un peu comme le Tien Mu, et elles conviennent bien aux mêmes types de thé. Mais, en plus, la couleur bleu et blanche se mariera très bien aussi avec des oolongs moins torréfiés. Je ne vous bassine pas avec leur beauté. Vous en jugez vous-même grâce aux photos. Le fait que chacun soit unique les rendent immédiatement attachantes, surtout pour le gongfu cha.

3. Les coupes fines bleues et blanches

Leur style est celui de la période Ming (1368-1644), mais elles furent faites bien plus tard, il y a une dizaine d'années environ. Ces tasses sont faites et peintes à la main. C'est assez évident car aucune n'est semblable à une autre.
La finesse de leurs parois et la couleur bleu blanc les rendent parfaites pour les oolongs légers et peu fermentés. Je vous invite d'ailleurs à vérifier cette sensation en buvant le même oolong (ou baozhong) avec 2 coupes différentes: une fine et une aux parois épaisses. Sentez-vous la différence?

Wednesday, March 29, 2006

2 tea samples smell like goat

French goat cheese is one of my favorite. It's quite hard (and expensive) to find some in Taipei. So, I was quite curious when I received these 2 samples of "old puerh" ("a Yunnan long leaf on the left and 16 yrs old Yunnan leaf finished in Taiwan" according to my tea friend in Florida who sent them to me). The smell is so strong that it filled the whole package and almost contaminated the other samples. I've tasted the left one twice and found that the goat smell remained the major strinking note in a very round brew. It reminded me of goat cheese you quickly grill in the oven, but, for a tea, it remained a strange smell and I felt more awkward than thrilled.

In doubt, I took the samples to Teaparker. He looked at them through the plastic zip bag (you can smell the tea without opening the bag) and said that these are fermented teas (the second one may even be oolong: I noticed ants took interest in it. Some sugar may have been added to start the fermentation). Besides, they are not old. They are "aged" in the sense that the maker used young leaves and processed them to give them an old look and smell.

Something is wrong about it, this tea is not right. You don't want to brew it, do you? he asked me almost afraid I would force him to swallow a drop. Oh no, I said! Your opinion is clear enough.

This is not the way I can satisfy my goat cheese craving. Fortunatly, my parents will come from France around Easter and I've asked them to bring me the real thing to eat!

Nevertheless, thanks to my American tea friend for sharing this peculiar tea with me. It has helped me to recognize other "aged" (cooked or mixed raw/cooked) puerhs that displayed similar smells at lower intensity.

Monday, March 27, 2006

Qi Zhong Oolong


La semaine dernière je vous parlais d'un magasin qui vend du Baozhong fait avec des plants d'Oolong. Aujourd'hui, je vais vous parler du Qi Zhong Oolong (奇種烏龍), un thé bleu-vert semi-fermenté, fait à partir de théier de Baozhong! Mais cette fois-ci, tout le monde mis est au courant.

J'espère que je ne vous embrouille pas trop les pédales! Ce Qi Zhong Oolong ne s'appelle pas Baozhong car il y a une petite différence dans sa fabrication: il est torréfié de manière moyenne à forte, au lieu de légère. Ainsi, sec, il se présente allongé, comme le Shui Xian. La torréfaction supplémentaire (par rapport au Baozhong) donne au thé une couleur orange dorée. Le résultat est assez proche de mon Dong Ding Oolong traditionnel. Plus de moelleux et de goûts de miel, moins d'aromes fleuris. La torréfaction semble aussi le rendre plus résistant et j'ai pu en faire un grand nombre d'infusions.

La prochaine fois, j'ai envie de le goûter en même temps qu'un Oolong de Dong Dong pour mieux apprécier les nuances. Selon le résultat, je risque de le rajouter à ma sélection...
à suivre

Update: La semaine dernière, Menglin m'informe que l'écriture correcte du Oolong à tige souple est Ruanzhi Oolong au lieu de Luanze Oolong. D'un point de vue phonétique, ma transcription est plus évidente à prononcer pour ceux qui n'ont pas appris le Chinois (et ils sont nombreux!) et qui ne savent pas que "r" se prononce "j" roulé! Mais merci quand même Menglin! Tu as un super blog de thé en allemand. Dein Blog ist super.

Wednesday, March 22, 2006

2000 Cooked Puerh Brick


This 2000 cooked pu-erh brick is a product from the Fu Hai Tea Factory. The leaves are grade 1, 2 and 3.
Brewed in a gaiwan, it is already very round and mellow with earth aromas. There is only a slight astringency. The fragrance is simple, almost unremarkable. It just melts on your tongue like I expect cooked puerh to do. Brewed in my duanni teapot, the resulting sweetness was even more impressive. The tea almost had the body of an old red wine.

Compared to my other 2000 cooked puerh brick from the CNNP (grade 5), the difference in tea leaves grade is quite obvious. The Fu Hai leaves are smaller and clearer. The brew is therefore finer and smoother. On the plus side for the CNNP, it's a stronger and more complex tea. They have two different characters. Also, both have deep, heavy smells, which is what cooked puerh should smell like. These smells remind of earth, not of a wet cave or dry straw, which would be bad smells for cooked puerh.

Tuesday, March 21, 2006

Universali-thé

J'en profite aussi pour souhaiter la bienvenue à un nouveau site de thé, Universali-thé, de mon ami Nikosan. On y retrouve d'ailleurs des liens à mon blog. Merci.

Différence entre Luanze Oolong et Baozhong

(Article révisé le 29 mars 2006)
Un lecteur me pose la question car il a remarqué que le degré d'oxydation est sensiblement bas pour ces deux thés. De plus (je viens de l'apprendre), il s'agit du même arbre théier, aussi appelé Qingxin Oolong.

En fait, il y a deux différences importantes:
1. Le process: Dans le cas du luanze oolong, après le séchage et l'oxydation des feuilles, on les met dans un sac qu'on roule avec une machine. Cela permet d'obtenir des feuilles roulées sur elles-même, la forme typique du oolong de Formose. Pour le baozhong, cette étape est omise, car fidèle à la tradition de fabrication de la plupart des oolongs de Fujian. (On appele Oolong, tout thé de cette grand famille de théiers qui permettent de faire des thé semi-oxydés).

2. L'autre différence concerne le terroir. Le Baozhong est typiquement un thé d'altitude moyenne de la région de WenShan, dans les montagne du Nord de Taiwan, entre Taipei et le Pacifique. Le Luanze (ruanzhi ou Qingxin) Oolong roulé en boule est le thé de Dong Ding et des différentes hautes montagnes de Taiwan.

Cela me fait penser à ce qui m'arriva un jour dans un magasin de thé tenu par un cousin d'une amie de ma femme. J'y allai pour la première fois et étais un peu à court de Wenshan baozhong. J'en demande et on le goûte en causant de thé. Le patron était visiblement impressionné par mes connaissances et ma passion, et, voyant que je n'appréciais pas spécialement son baozhong, me fit une confidence entre amis. Il me dit qu'en fait, ce baozhong ne vient pas de Wenshan, mais de Nantou. Ainsi, bien que fait avec la même plante et le même process, la différence du terroir était bien là. La raison qu'il invoqua était purement économique: son magasin a une clientèle populaire peu soucieuse de la qualité, mais très proche de ses deniers.

Ce jour-ci je fis une croix sur ce fournisseur potentiel et sortis du magasin sans rien acheter. Mais j'appris à redoubler de vigilance en face de tout thé qu'on me présente.

Thursday, March 16, 2006

Dégustation du puer sauvage d'Yiwu, 2003

Chose promise, chose due, voilà mes notes de mon meilleur puerh cru jeune.

Thé: Les meilleures feuilles de puerh cru sauvage du printemps 2003 de la montagne YiWu dans le Yunnan en galette Qizi Bing.
Théière employée: xishi Cha Ren Ya Xin en zhuni de 15 cl.
Quantité: 3-4 grammes. Ouvertes, les feuilles remplissent à peine la moitié de la théière.
Eau puisée à une source de Yangminshan, Taipei.

A. Vue
Feuilles sèches très clairement visibles. En plus, leur surface est luisante, éclatante.
Ces feuilles sèches ont des couleurs très variées. Cela va d'un jaune très clair, au verts et au bruns jusqu'au noir.
Le thé se caractérise par une parfaite transparence et clarté. Sa couleur jaune orangé sera plus ou moins foncée selon la durée d'infusion. (Photo prise en intérieur sans flash. 2 tasses antiques)
Les feuilles ouvertes laissent même apparaitre certaines entières (ce qui est rare pour une galette de puerh). On y trouve aussi des petites feuilles très jeunes, les moins amers. Les couleurs de rouge montrent que le séchage au soleil a été équilibré.

B. Odeurs
Les feuilles sèches ont l'odeur fruitée (prunes) typqique du pu-er d'Yiwu, à cela prêt que chez ces feuilles elle est plus claire et pure. Il y a aussi un parfum de mystère envoutant difficilement explicable. C'est un plaisir de pouvoir le sentir à loisir sur mon étagère.

L'odeur sous le couvercle est celle plus typique du fumé dans le puerh. C'est bizarre que cette odeur se concentre à cet endroit et pas ailleurs. Tant mieux!
Le thé dans la tasse sent l'odeur fruité de prunes, quetsches, mais de façon un peu brumeuse, renfermée.

La tasse vide a une odeur de Long Yan sec et fumé(un petit lichi à peau brune).

C. Le goût
Moelleux/sucré: Oui. Du début à la fin.
Persistance: Très longue, mais changeante. Au début elle est fruitée et sur la fin, c'est le peu d'amertume et de qi qui se transforme en moelleux.

Acidité/amertume: Un petit peu, car il est encore jeune, mais une partie est aussi du qi, très vigoureux sans être violent. Ainsi, plusieurs verres d'affilés ont eu pour effet d'"endormir" ma langue, comme un début d'anesthésie.
Dans la gorge: sec et frais. Je sens qu'il se propage dans mon ventre et c'est tout mon corps qui commence à transpirer. Mon cerveau se dégage et j'ai l'impression de voir plus clair.

Le qi est très agréable: il y a afflux de sang aux lèvres et des petits piquotements dans toute la bouche.

Nombre d'infusions: J'en ai fait 10. Les trois premières furent relativement courtes (moins d'une minutes). Les suivantes durèrent 2 à 5 minutes (en grandissant) et la dernière 30 minutes.

Wednesday, March 15, 2006

Zhuni Baotai Teapot

A first blog reader in the USA has received this teapot yesterday. So it's time that I translate its description into English!

This teapot is a perfect fit for Baozhongs and the lightest high mountain Oolongs, or even Oriental Beauty. I hesitated several months before purchasing it (it's my most expensive teapot). Let me explain why it's such a good fit.

1. Baotai means thin walls:
They are very thin. It takes a lot of know-how and time to make. (This explains the price). At the end, this teapot of 15 cl weighs 50 grams, while my other zhuni teapot with a landscape (also 15 cl) weighs 90 grams (these are the weights without the lids). My tests with gaiwans have shown that thin walls are best for oolongs with light, flower fragrances. The thin walls and the high firing temperature (1250 degrees Celcius) give the teapot a high pitched tone when you gently lift and drop the lid.
Addendum: With the lid, the teapot weighs 71 gr.

2. The zhuni clay
This red clay is harder, less porous and finer than other Yixing clays. It's closer to glazed ware, but still keeps the benefits of Yixing clay. It therefore doesn't alter the aromas very much. The pores and the minerals of the clay still do what do best: filtering and improving the taste of the tea.
Zhuni clay has a bigger shrinkage ratio during the firing than other clays, and this means it is harder to make perfectly fitting lids. So mine is a little bit loose, but it has hardly any impact on the tea.

3. A bigger spout
It enables to empty the teapot faster. The speed of pouring the tea out of the teapot has an impact on the taste and smell. A faster pour will make the tea lighter and more flowery. A slow pour will, on the contrary, give more body and heavier smells to the tea. A large spout is not very cute. It's a little bit too masculine to my eye. But my priority is not aesthetics, but functionality. And this large spout is what is needed to get my light oxidized Baozhongs and high Mountain Oolongs to shine.

4. A built-in filter in shape of a golf ball
It prevents the leaves from clogging the spout and slow the pouring.

5. The size of the teapot

This 15 cl teapot is rather big for a gongfu cha teapot. But it fits the large size of high mountain oolongs. Their leaves are bigger, because they grow slowly in the cooler high mountain climate.

6. The shape

The round shape enables the oolongs to unfold in all directions. But at the same time it is also a little flat, which fits Baozhong (or Oriental Beauty) even better.

Experience with my 1800 meters high Da Yu Ling Oolong:
The first time I used it was with what used to be my best high mountain oolong (now dethroned by the 2200 meters high Da Yu Ling), I thought it would take a lot to impress me. The doubts I had quickly dissipated. The teapot brewed my oolong lighter, fresher and purer than ever. Amazing!
I even did a parallel brewing with my thin wall gaiwan and I was able to taste the difference. The aromas were clearer, more fragrant and smoother.

This experience also let me realize that this kind of light oxidized oolongs doesn't like to brewed in a stop and go fashion. If you let them sit too long and cool down, they will loose their freshness. Best is to reserve your time to drink the many brews in a short time period.

Advice on long term puerh storage

(This post is an answer to a reader in the USA, who is wondering where to store his young puerh).

Ceramic pots are not necessary for long term storage, only for shorter storage, after flaking part of a cake/brick for instance.
Your basement may be a good way to keep the humidity high, but I would be concerned with bad odors (I don't know your basement and it may be clean and smelling like daisies...) In that case, I would move the puerh up during the warm summer days (I guess the temperature stay cool and even during the whole year in the basement). This would also help to let it breath a little from time to time.

Too bad your puer cakes are not wrapped by 7 in their original large bamboo leaves. That would take care of the dust. So wrap them in a clean cloth, like a T-Shirt instead (the air goes through and the dust stays on).

Another thing you can do is to flake some puer and put it in the open for a couple of months in the basement and in your other alternative place(s). Then smell and taste the different samples to see which aged best over this period.

You are probably aware that puerh postfermentation takes place thanks to several microbes. Some of them only appear after a certain time. One way to speed up the whole process is then to have some older puerh around to interact with the new (as for homemade yoguhrt). A few manufacturers even will put a few older leaves in the cakes for that purpose. So, while, in theory, you don't want to mix all you puerhs together (they would absorb each others' smells and loose their purity), you may want to have some older puer around the young one to give them a boost.

For this purpose, I recommend my 1990 raw Menghai region Fang Cha Zuan. It's still affordable. You can drink it right away and see towards what your puers will evolve, and you can keep some close to your young puers.

Your basement could be a good place for long term storing for one reason: you will more easily forget about it and rediscover it by the time you are moving out or refurnishing the whole place. But that's also a drawback, because it could also provide some visual and smelling pleasure during the aging time if you stored it in a place you spend time. Just don't be tempted to try a piece all too often.

Also remember that the value of storing young puerh is similar to a financial investment. There are 2 important variables to consider: what you invest and for how long. Selecting an average puerh is like investing in fixed deposit. It will grow, but little by little by little. Best is to select top performers, high quality puer made from good leaves, well processed and from a reputed source. These are the ones that appretiate like stock funds. Then there is the question of your time span. The secret is compounding interest. The older and longer you store your puerh, the more it will appretiate every year. For this, best is to start early and young! An alternative for older tea lovers is to store now 10 to 15 years old puerhs that should still carry reasonable price levels.

Tuesday, March 14, 2006

Short Tea Masters blog news

Here's a preview of things I'd like to write more in detail about (when I have more time on my hands):

- First a thanks to yet another reader (in south of France this time) who sent me 3 puer and 1 oolong samples.

- Then, there is another cooked puerh brick, also from the year 2000, that I will soon be able to taste. It was a gift from my puerh supplier. I may add it to the selection if it's as good as the other one he provided me.

- Last weekend I also returned to my oolong supplier to refill my inventory. This time I also purchased another Da Yu Ling soft stem (luanze) Oolong. This new Da Yu Ling, which definitely looks and smells even better, has been harested on a more recent plantation at an altitude of 2200 meters. (The one I am carrying in my selection is at 1800 meters height). I also hope to soon make a detailed tasting and present it on the blog. The 1800 meters is already blowing my mind away, I wonder what the 2200 meter tea will do: a glimpse at the divine?

The only bad thing that I can say about these teas is their 'high altitude' price! They are hand picked and the terrain at such altitude is very difficult, so that they can't harvest as much as on flat ground. Then, the whole tea making process is done with more attention and care than with cheaper tea, because you don't want to risk ruining such exceptional leaves. I've had some inquiries to sell it in smaller quantities than 150 grams. This makes perfect sense, as this is not the kind of tea one drinks every day. And it's also a tea that is best drunk within 6 to 9 months. (They have been lightly roasted for longer conservation.)

Therefore I inform you that I will provide both these Da Yu Lings also in 50/75/100 grams packages at the respective pro rata price (a third/half/2 third of the 150 gr price). 50 grams is a little bit less than 2 oz.

- I also refilled the Lugu Oolong. It has been just harvested and qualifies either as early spring or late winter. I've tasted it in a gaiwan and it performed very well, staying green all the way and doing 8 brews!

- I've been drinking my 2003 wild raw puer today and I'm still amazed by its lingering cha qi. I plan to wrap each qizi bing in a handwritten Chinese calligraphy. The first calligraphy that was made looks great, but just a little too big. I will show you when it's ready.

Monday, March 13, 2006

Brique de pu er cuit de l'an 2000

Connaissez-vous l'A, B, C, D du puerh:
- Amateurs de puerh, suivez ces 3 conseils:
- Buvez du puerh cuit (car bon marché),
- Collectionnez le puer cru jeune (pour le faire vieillir) et
- Dégustez le vieux puer (aux grandes occasions).


Cette brique de puer cuit de l'an 2000 de la Chinese National Native Produce (CNNP) du Yunnan fait donc parti des puers à boire maintenant. Il s'agit ici de feuilles de grade 5 compressées en une brique de 250 gr. Il a des odeurs bien fortes et un goût de terre riche. Il est étonamment moelleux et les odeurs de moisi se sont déjà bien dissipées après plus de 5 ans de repos. (Pour plus de détails, le mieux est d'inviter ceux qui l'ont déjà commandé à laisser un commentaire sous cet article!)

A propos de l'emballage, il faut savoir qu'il s'agit d'un des emballages les plus couramment utilisé pour les briques de puers (cuites et crus, vieux et jeunes). Il n'y a pas de mention d'année, de grade des feuilles, de méthode de fabrication (cuite ou cru). Ces informations, on les a par le vendeur initial. D'où l'intérêt d'acheter assez en amont car c'est comme le jeu qu'on jouait à la maternelle. On souffle "Brique compressée de puer cruit, grade 5, année 2000" à l'oreille de son camarade et lorsque cela a fait le tour de la classe on entend soit "J'ai rien compris", soit juste "Pu er pressé", voire même "Brique de puer cru, grade 1, valeur 2000 francs, mais je vous la fais à 200 euros seulement"! Alors que cette brique coûte moins de 20 euros!

Cet emballage-ci a des marques de transpiration du thé, probablement emballé alors qu'il était encore un peu humide. D'un point de vue qualité, cela ne lui enlève ou ajoute rien. Un autre problème de cet emballage courant, c'est que l'on trouve aussi de très nombreux puers cuits (copiés ou non) trop jeunes ou de qualité moindre avec cet emballage. Ne vous fiez pas aux emballages, répète toujours mon maitre de thé Teaparker. Fiez-vous à vous-même et vos sens.

Cette brique est un bonne pour commencer dans le puer et apprécier le côté moelleux d'humus de ces thés noirs. Pour moi, cette brique fait parti des plaisirs simples du thé chinois. Un plaisir qui ne coûte pas forcément cher, ce qui le rend encore plus appréciable.

Thursday, March 09, 2006

Pu Er cru sauvage d'Yi Wu du printemps 2003

C'est le seul thé que mon maitre, Teaparker, nous ait fait la promotion, à nous ses étudiants. J'en avais acheté 2 sets à l'époque. C'est l'un de ses thés préférés, et je compris plus tard pourquoi: il avait aidé un marchand de puerh taiwanais à le faire. Il avait supervisé la production en choisissant les meilleures feuilles de la meilleure saison d'une des 6 montagnes à puerh les plus renommées, et en faisant appel à l'un des meilleurs faiseurs de galettes en suivant strictement la méthode traditionnelle de séchage au soleil. C'est un thé de superlatifs. Il est tellement fin qu'on ne remarque presque pas que c'est du puer, mis à part à sa puissance et son endurance.

Mais pourquoi ai-je attendu si longtemps avant de vous le proposer à l'achat? Vous comprendrez aisément qu'un thé d'une telle qualité est assez cher. En plus, les galettes font 500 grammes environ, au lieu des 350-375 gr habituels, si bien que le prix final de la galette est relativement élevé. Or, le fait que vous soyez de plus en plus nombreux à me lire et à me commander du thé a fini par convaincre mon marchand de me le vendre à un prix raisonnable. Je suis assez content de pouvoir vous le proposer à trois fois le prix de son cousin, mon autre Yi Wu sauvage de 2001 cette fois-ci et de la firme FuHai.

C'est un pu-er dont la valeur va beaucoup s'apprécier dans le temps. Il a déjà beaucoup changé, en toujours mieux, depuis que je l'ai goûté pour la première. S'il continue comme cela -et il n'y a pas de raison pour qu'il s'arrête s'il est bien conservé-, alors son prix va encore sérieusement grimper dans le futur. C'est aussi pour cela que je vous le recommande si vivement, tant que son prix est abordable. Le puer cru jeune n'est peut-être pas dans vos priorités, mais si vous attendez qu'il ait vieilli, alors il sera impayable ou introuvable (seulement 1428 sets furent produits)!

Vous me pardonnerez, je l'espère, ce petit article au ton un peu promotionel. D'habitude, je préfère laisser les photos et mes notes de dégustation ou mes échantillons. Mais j'ai tellement envie de vous faire partager ce pu-er premier grand cru que je préfère forcer le trait un peu. Je continuerai à vous en parler prochainement avec mes notes de dégustation. Appréciez juste la force et la clarté des feuilles sèches sur la galette.

Wednesday, March 08, 2006

Hakka Lei Cha samples

My early blog readers will remember that I went to Beipu in Hsin Chu County (scroll down a bit). It's mainly home to Chinese from the Hakka tribe who have settled here one or two centuries ago. They famously grow Oriental Beauty, but their more traditional drink is called "Lei Cha". It's a powerful mix of grinded cereals with green tea powder. Hakkas have a reputation for being strong and tireless workers. If you have tried lei cha, then you will know the source of their energy.

I mention this today, because I just come back from some shopping with a big box of ready made Lei Cha powder. I found the taste very close to the tea I grinded myself back then. It's also much easier to make: Just fill your glass with a quarter or a third of that powder, add hot water, mix well and drink.

So let this be Lei Cha month! From today on, I will give a free sample of Lei Cha with each order (as long as supply lasts). In the past, I used to give two pieces of active bamboo charcoal. I still have some left. So it's up to you to decide what you prefer: lei cha or active bamboo charcoal.

Tuesday, March 07, 2006

Assiette à thé

Je viens juste de recevoir cette photo d'un lecteur passionné de thé. C'est un bon exemple d'assiette moderne rustique dont les couleurs s'accordent très bien avec cette superbe théière. Elle a un air familier cette théière zisha...

Assiettes à thé

Récemment, vous avez été nombreux à me demander conseil pour personnaliser la présentation de votre set à gongfu cha. Un moyen classique est de faire l'acquisition d'un plateau en bambou. Le bois de bambou s'accorde bien avec les couleurs naturelles des glaises d'Yixing et les tasses blanches. De plus, il absorbe un peu les chocs et une tasse posée sur du bambou fera moins de cliquetis que posée sur de la porcelaine ou de la pierre.

Un autre moyen, plus simple, consiste à prendre un tissu absorbant foncé, accordé aux couleurs de votre set à thé. Pour aller plus loin et rajouter une touche chinoise et en référence à la longue histoire du thé, je conseille une assiette de thé ancienne. Dans la première photo, à gauche, vous voyez une assiette à thé moderne, brillante et sans défaut. La photo m'a été envoyé par un lecteur. Dans l'assiette, ma théière de 7 ans. La combinaison marche bien ensemble, car cette théière a une apparence un peu brute et rustique. Cela crée un petit contraste avec la finesse de l'assiette.

Mais avec mes théières faites à la main récemment, la ligne est bien plus travaillée et fine. Si bien que cela donne un grand contraste avec des assiettes anciennes. Notez aussi comment la couleur de l'assiette change l'impression qui se dégage.

Une assiette de la dynastie Yuan:
Une assiette noire avec une pigmentation rouge-brune vers le bord, très fine, de la dynastie Song:
Ma toute dernière, une assiette blanche de la dynastie Song avec 5 incisions:

Chaque centimètre carré de ces assiette est différent et porteur des marques d'une histoire parfois millénaire. Pas facile de montrer ces émotions avec des photos. Mais cette longue histoire en fait de bons objets de gongfu cha. Leur résistance au temps contraste justement avec le plaisir éphémère de la tasse de thé. Ce plaisir qui est la sublimation du besoin physiologique de la soif. Comme dans toute sublimation, nous tendons ainsi vers l'infini, l'éternité. Nous nous savons mortel. Notre vie, mesurée en années lumières, est aussi brêve qu'une tasse de thé. Mais le gongfu cha est aussi une façon de dire que chaque émotion humaine peut conduire au sublime, et des objets anciens nous rappellent que nos vies s'inscrivent dans une longue histoire d'hommes et de femmes animés par cette quête. Si nous avons la chance de boire de si bons breuvages aujourd'hui, nous le devons aussi à la culture qu'ils nous ont laissé. Merci les ancêtres! Pour ma part, je prendrai bien soin de ce que vous nous avez laissé.

Thursday, March 02, 2006

A 20 year old Dong Ding Oolong sample

That's how one of my readers in the US described and kindly sent it to me. It turned out to be a young, twice baked tie guan yin (probably from Fujian, China)! I can say so with absolute certainty, because it tasted almost exactly like my top grade Tie Guan Yin and I know what an old Dong Ding tastes like. I even decided to brew my TGY in parallel to make sure. A good tea, though, this sample. I liked the fragrant nose of the dry leaves. I love to drink heavily baked Tie Guan Yin, especially now in winter. It's such a good tea that it shouldn't be sold under a false name.

But this experience shows that one has to be very careful with claims of old oolongs: using a good baking technique, a tea middle man (farmers only do light baking, if any, in general) can give young leaves an old appearance and taste.

So, how can you spot the difference?

Young leaves need to be baked more heavily to bring them to this level. A good tea baker will even let the leaves rest for a few days before baking them. The result are leaves that are more 'charcoaled', hurt by the heavy fire. They don't open up very much anymore and feel very dry. The charcoal smell is also more pervasive.

Old oolong leaves, on the other hand, have usually been more lightly baked, once every year or so. Just enough to freshen them up and dry the accumulated humidity. They will open up almost completely and you can see their color change from black to brown and almost back to green as you brew them longer and longer. Their fragrance is also more complex: it starts with the sweet roasting flavors, but you'll find also smells of old wood and at the end some even show a hint of their original aroma from their youth.

Wednesday, March 01, 2006

1990 Puerh cru/raw de la région Menghai


Encore débordé aujourd'hui! Comme je n'ai pas le temps de faire un article bien détaillé sur ce puerh, je laisse à Philippe et à David le soin de laisser un commentaire pour nous le présenter. Messieurs, je compte sur vous!

Sorry, I'm too busy packing tea and answering e-mails. Instead of writing an article about this 1990 raw puerh brick, I am inviting the readers who have already received it, Michael and David, to give us their comment. Thanks!